KONGO CENTRAL

Spread the love

Le territoire de Lukula, pour ne citer que lui, dans un calvaire hors pair, faute des frais de fonctionnement 

Les territoires du Kongo Central font face à des multiples défis liés à leur fonctionnement en tant qu’entités déconcentrées. Ces défis sont dus à leur non-accès depuis plusieurs mois tant aux marges de manœuvre dans la taxation pour leur survie, selon la nomenclature des taxes, qu’aux frais fonctionnement.

Lukula demeure donc une illustration par sa présence parmi les territoires les plus        pauvres de la province du Kongo Central et, cela, en dépit à la fois de sa situation géographique et de sa renommée avant la zaïrianisation qui lui valait d’être le territoire le plus industrialisé de l’Afrique Central.

Lors du dialogue social organisé le 16 mars dernier par le Cadre de Concertation de la Société Civile de Lukula(CCSC), et auquel avaient pris part tous les responsables des services étatiques et paraétatiques, un tableau sombre avait été dressé à l’issue d’une autopsie profonde de la situation socioéconomique que vit à l’heure actuelle cette entité, voilà de cela quelques décennies.

Dans sa prise de parole au cours de ces assises, le président du CCSC/Lukula  avait demandé à ces responsables des services de faire part à l’assistance de leurs difficultés de fonctionnement pour que doit débattu en long et en large cette question et proposées des pistes qui devaient être ‘’tracées’’ dans un cahier des charges à déposer à qui de droit en vue des solutions appropriées.

Le chef de bureau durant son intervention en représentation de l’Administrateur du territoire, empêché, avait ouvert le débat par la question liée à  la rétrocession  qui n’a jamais été jusque-là résolue alors que la rétrocession demeure la seule source pour une entité déconcentrée.  Pour cette raison, le territoriale est logé dans des  vieux bâtiments, avec des  Equipements ancestraux, à côté de l’absence des fournitures de bureau pendant qu’ailleurs les choses évoluent autrement. 

Il avait par ailleurs avoué que cette rétrocession arrivait pendant un certain moment  bien qu’insignifiant, alors qu’à l’heure actuelle plus rien n’arrive. Voilà ce qui aggrave  ces sérieuses difficultés auxquelles se trouve confronté le territoire, par comparaison par exemple avec le territoire de Muanda qui tire la source de ses gains dans ses Sociétés pétrolières.

Censées être considérées comme la seule opportunité pouvant accorder des avantages à cette entité, les frontières de Lukula avec l’Angola, via le service de la Direction Générale de Migration DGM, à en croire le chef d’Antenne de ce service lors de son exposé, sont malheureusement gérées par  le territoire de Tshela qui  continue à percevoir des taxes, à cause du fait qu’il n’y a jamais eu transfert des compétences depuis l’époque où l’on parlait encore des districts.

Lors du débat général, les participants avaient unanimement condamné avec fermeté cette pratique et avaient jugé inadmissible que le territoire de Tshela, qui a déjà une longueur d’avance sur le plan de développement,à cause bien sûr de sa position géographique qui lui vaut des relations frontalières avec à la fois le Congo-Brazzavileet l’Angola, sans parler de ses nombreuses infrastructures, continue à appauvrir Lukula en lui arrachant ses perceptions douanières.

Cette situation avait poussé les participants à conclure que la pauvreté de leurs entités est voulue et entretenue par des autorités politico-administratives qui soufflent à la fois le chaud et le froid.

Dans une interview nous accordée, il y a quelques jours,par l’Administrateur ad intérim du Territoire sur cette question de frais de fonctionnement, l’A.T. Anselme Mbatshi a fait savoir qu’il n’a jamais reçu un seul franc en ce sens depuis près d’une année qu’il assume l’intérim. Entre temps, la situation sociale de la population de ce territoire reste catastrophique et pourra s’aggraver avec le temps qui court  si rien n’est fait jusque-là.

Charles Kipingani 

Share

Related posts

Leave a Comment